Amstramgram-lectures

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Régis Jauffret - Cannibales

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Noémie a quitté Geoffrey. Elle s'en plaint à son ancienne belle-mère, Jeanne, et trouve chez elle un soutien. Dans des lettres passionnées, l'amante bafouée et la génitrice furieuse rêvent de vengeance, prévoyant de sacrifier l'odieux représentant de la race pénienne. Ensemble, elles rêvent de le tuer, de le faire rôtir, de se repaître de ses chairs persillées ...

 

 

Un format épistolaire et une plume travaillée

 

Nous suivons dans ce roman les échanges de lettres entre Noémie et Jeanne. Leur lien : Jeoffrey, ancien amant de la première et enfant de la seconde. Si vous n'êtes pas adepte du format épistolaire, passez donc votre tour.

Ce format assez peu utilisé de nos jours, se prêt parfaitemet à l'histoire qui nous est présentée. Contrairement à une histoire romancée, les courriers permettent de dévolier les émotions brutes des personnages, sans qu'un point de vue extérieur n'entre en compte. Et des émotions, nos deux protagonistes en ont pléthre à faire partager. Amour, hane, peur de l'abandon, estime de soi, soif de vengeance, ... Elles nous font passer par toute la palette des sentiments.

Les lettres ne sont pas datées, ce qui peut perdre le lecteur. Les relations évoluent vite et parfois avec un manque de logique. Mais nous ne savons ni combien de temps s'écoule entre chaque lettre, ni ce qui se trame entre les lettres.

 

La plume de Régis Joffret est l'un des plus gros points forts de ce livre. Cynique, tranchante et imagée, l'écriture m'a totalement transportée. 

Seul bémol, il n'y a aucune différence entre l'éciture des deux (trois si on compte Joffrey qui fait quelques petites apparitions)  personnages. Il s'agit pourtant de deux femmes bien différentes et qui devraien s'exrimer chacune à sa manière. Mais au fond, le message passe et c'est ce qui compte.

 

Une joute verbale sans merci

 

Avant de mettre en place leur plan pour se débarasser de cet homme qui les a tant déçues, les deux femmes se lancent dans un échange de propos virulent. Rien ne semble les unir et elles se détestent cordialement. Leur haine sera déplacée au fur et à mesure des pages vers Joffrey et les hommes en général mais le cynisme sera toujours à l'honneur. Couplé à l'écriture de Régis Joffret, j'ai ri un nombre incalculable de fois pendant ma lecture. Le sujet n'a rien de joyeux et le projet cannibal détaillé n'est pas bie ragoûtant. Toutefois, les métaphores et les critiques acerbes faites par ces deux femmes sont acerbes à point. Un sens inné de la répartie que toute femme voudrait avoir.

 

Un amour pepétuellement remis en question

 

Le livre est empli de commentaires désobligeants et de remarques sarcastiques, mais au fond ce qui unit ces deux femmes c'est une quête perpétuelle d'amour. L'amour qui est idéalisé qui finit toujours par nous décevoir mais que nous ne pouvos nous empêcher de rechercher à tout prix. 

Au travers de ces duos et ces duels dont les alliés et les ennemis fluctuent au fil du roman, nous découvrons toute la complexité des relations. 

 

Deux femmes qui survolent la réalité

 

Le terme folie n'est jamais cité. On ne peut cependant pas s'empêcher de se demander si ces deux futures cannibales passionnées n'ont pas complètement perdu la raison. Manipulation, passions et tourbillon d'émotions seront au rendez-vous.

 

 

En bref, ce livre est un véritable OVNI littéraire. Ca pase ou ça casse. Et il n'y a qu'un seul moyen de le savoir : se lancer dans cette courte lecture.

 

+ -

écriture imagée et piquante

originalité

humour

manque de distinction entre l'écriture des personnages

chronologie confuse

 



17/04/2020
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